Récemment, nous vous parlions de la croissance folle de quelques maisons de luxe à travers le monde. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour toutes les marques de luxe comme nous le démontre l’annonce de la célèbre maison Burberry qui prévoit des résultats à la baisse. Pénalisée par le climat de crise difficile, la marque ne semble pas avoir été en mesure de surfer sur la même vague que certains de ses concurrents.
Chute des actions Burberry en bourse
Burberry n’a pas encore dévoilé de chiffres précis concernant ses probables pertes, néanmoins la plupart des analystes tablent sur des pertes non négligeables. Sur son exercice 2011-2012, Burberry présentait pourtant un bénéfice avant impôts de 376 millions de livres en hausse de 26%, ce qui signifie que la marque prévoirait des bénéfices moins importants que prévu.
Ni une ni deux, les investisseurs ont fait chuter l’action Burberry à la bourse de Londres. Ce jour la, vers 10 h du matin, l’action du groupe s’effondrait de 18.56%. La directrice générale du groupe Burberry, Angela Ahrendts, a justifié cet avertissement sur résultat par un communiqué dans lequel elle déclarait que » L’environnement extérieur devient plus difficile « . Preuve en est, le ralentissement des ventes constaté par les analystes au cours du deuxième trimestre.
Les ventes du groupe ont progressé de 6% sur les dix premières semaines (se terminant le 8 septembre). Au premier trimestre, les ventes avaient progressé de 14%, ce qui avait déjà à l’époque déçu les analystes. Il est important de préciser que cette « croissance » n’est due qu’à l’ouverture de nouvelles boutiques, car les ventes sont restées inchangées.
A qui la faute ?
Face à cette crise mémorable, la directrice générale annonce la mise en place de « mesures appropriées » permettant de protéger la rentabilité à court terme de la société. Certains analystes de Dolmen Stockbrokers expliquent cette situation en rappelant que 37% des revenus de Burberry proviennent du marché asiatique. Or, comme nous avons pu le constater ces derniers temps, le marché chinois subit un fort ralentissement, ce qui impacte fortement l’engouement des consommateurs pour les marques de luxe.
L’avertissement de Burberry pourrait bien être le début d’un effet boule neige frappant l’ensemble des grandes maisons de luxe. D’ailleurs, on semble déjà percevoir les répercussions de l’épicentre Burberry au niveau des bourses en ce qui concerne les autres groupes de luxe. L’action LVMH perdait peu de temps après 4,20% à la bourse de Paris.
Et si cela n’était que les premiers signes d’une réelle décroissance de la consommation chinoise, ce qui pourrait avoir un impact non négligeable sur le marché européen dans les mois et les années à venir.
Wait & See…